Communiqué de presse : La privatisation des services alimentaires hospitaliers n’aidera pas les fermiers et fermières du N.-B. dit l’UNF-NB

Communiqué de presse : La privatisation des services alimentaires hospitaliers n’aidera pas les fermiers et fermières du N.-B. dit l’UNF-NB

Fredericton, Le vendredi 3 mars, 2017 – L’Union Nationale des Fermiers du N.-B questionne la façon dont l’entente de dix ans avec Sodexo annoncée par le gouvernement provincial en début février appuiera la croissance des fermiers et fermières de la province ainsi que l’économie de l’alimentation locale.

Le gouvernement travaille sur des étapes concrètes afin de mettre en œuvre l’objectif de 30% des produits du N.-B dans les écoles, avec certaines initiatives mises en place dès l’automne 2017. On promettait que le tout débuterait avec le système scolaire, mais inclurait bientôt une expansion vers les hôpitaux, les foyers de soins et les autres institutions lorsque les systèmes de distribution et l’infrastructure seraient en place.

« L’annonce va complètement à l’encontre de la Stratégie sur les boissons et les aliments locaux ainsi que l’inclusion des fermiers et fermières dans le Plan de croissance économique. C’est comme si une branche du gouvernement ne parle pas aux autres » dit Ted Wiggans, président de l’UNF-NB. « Une des recommandations que nous avons répétées à plusieurs reprises au gouvernement est que pour assurer la réussite de la stratégie sur les boissons et les aliments locaux, celle-ci ne peut être implémentée seulement par le Ministère de l’Agriculture. Nous avons été assuré une collaboration interdépartementale, mais évidemment ce n’est pas le cas.  C’est presque garantie que les grosses corporations tel que Sodexo ne font pas affaires avec les fermiers et fermières locaux. Si le gouvernement s’engage avec Sodexo afin de fournir les services alimentaires hospitaliers, peu d’aliments du Nouveau-Brunswick se retrouveront sur les cabarets des patients. »

L’UNF-NB est en solidarité avec les travailleurs et travailleuses qui perdront leurs emplois à cause de ce contrat. Supprimer des postes bien payés dans notre système alimentaire semble aussi contraire au mandat du gouvernement de créer des emplois et de faire du N.-B le meilleur endroit ou élever une famille.

« Ce sont des actions comme celle-ci qui nous prouvent une fois de plus que le gouvernement ne fonctionne absolument pas avec une vision de souveraineté alimentaire pour la province. Si nous sommes réellement concernés par la survie des fermes, l’augmentation du nombre de fermiers et fermières et l’accessibilité à une alimentation saine qui contribue à l’économie locale, ce ne serait pas juste le ministre Doucet qui scanderait le slogan Acheter NB, mais un gouvernement entier qui en ferait sa mission » dit Rébeka Frazer-Chiasson, membre de l’UNF-NB. « C’est mon rêve en tant que fermière que penser que je pourrais un jour produire des aliments qui servirait à réhabiliter des gens malades et contribuerait à la santé de nos populations. Difficile à faire, si les décisions de ce qui est consommé dans les hôpitaux de notre province se prennent à Montréal et sont basées plutôt sur le profit que sur l’économie locale ou la santé environnementale de la région ».

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L’UNF-NB est un des deux organismes agricoles généraux agrées qui représente les familles fermières dans toutes les denrées agricoles. Les membres de l’UNF croient que les problèmes auxquels font face les agriculteurs sont des problèmes communs et que les fermiers qui produisent divers produits doivent travailler ensemble pour l’avancement de solutions efficaces. L’UNF travaille pour le développement de politiques économiques et sociales qui vont garder la ferme familiale comme unité primaire de production des aliments.

 

Contact :

Rébeka Frazer-Chiasson, membre du Conseil d’administration de l’UNF-NB (506) 626 – 0057

Amanda Wildeman, directrice générale, UNF-NB (506) 260-0087

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