Nouveaux fermiers des Maritimes : Le financement communautaire – Un rapport de la journée

Nouveaux fermiers des Maritimes : Le financement communautaire – Un rapport de la journée

Organisée par l’UNF-N.B. et les Jeunes de la Région 1 de l’UNF

par Katherine Aske

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Le dimanche 29 janvier, au Centre communautaire de Penobsquis, plus de 40 fermiers aspirants, nouveaux et d’expérience se sont rassemblés pour partager des idées, de l’inspiration et de la nourriture, ainsi que pour en savoir plus sur des moyens novateurs de financement des fermesExprimons d’abord notre grande reconnaissance à tous ceux et celles qui ont faire l’effort de venir – merci de nous aider à élargir ce réseau de fermiers et d’agriculteurs paysans qui partagent les mêmes points de vue ! Nous avons été chanceux d’avoir des chemins dégagés et un ciel ensoleillé alors que ces fermiers et nos présentateurs prenaient la route tôt ce matin-là dans différent coins des provinces Maritimes et dont certains ont conduit jusqu’à 5 heures pour participer.

Après une mise en marche un peu tardive (le café et la jasette ayant remplis ce temps libre), nous avons entamé la journée en commençant par une explication de ce qu’était l’UNF pour le non initiés. Le premier présentateur fut Sylvain Gadbois, agroéconomiste et Agent de développement des affaires au Ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches (MAAP) du Nouveau-Brunswick. Sylvain fut un bref survol de certains des programmes accessibles auprès du MAAP et il a aussi annoncé des nouvelles emballantes à l’effet qu’ils avaient maintenant embauché des spécialistes pour aider les nouveaux arrivants en agriculture à entamer les étapes nécessaires pour commencer à faire de l’agriculture.

Gil Miner, Directeur régional de district pour Financement agricole Canada (FAC) à ensuite pris la parole. Gil expliqua les différents types de prêts offerts par le FAC, et il nous a également donné des conseils sur ce qu’il nous faut pour arriver bien préparés lorsqu’on demande du financement (bref, les 5 choses importantes : Charactère (y compris vos antécédents de crédit) ; Capacité (comment pourrez-vous rembourser la somme ?) ; Engagement (comment le démontrez au créancier ?) ; Conditions (modalités de remboursement dont vous avez besoin) ; et, Garantie (sans liquidités, ça vous prendra du collatéral).

Christina Allain, du Conseil des entreprises coopérative du Nouveau-Brunswick, a commencé en disant à la foule que la plus vieille coop au monde était à Sussex, N.-B. – la « Sussex and Studholm Ag Society #21 ». Elle expliqua les principes fondamentaux des coopératives, à partir de comment elle sont structurées jusqu’aux objectifs qu’elles visent. Elle a également souligné « La Récolte de Chez-Nous » comme un excellent exemple d’une coopérative agricole au Nouveau-Brunswick.

Alison Butler vint ensuite ; elle est une des fondatrices de « FarmWorks » en Nouvelle-Écosse, un Fonds d’investissement pour le développement économique des collectivités (CEDIF). « FarmWorks », qui fut incorporée en 2011, a recueilli plus de 1,5 million de dollars, et a distribué des prêts allant jusqu’à 25,000 $ à ces entreprises de la N.-É. qui contribuent d’une manière quelconque à la mission de FarmWorks et qui vise des fermes saines, de la nourriture saine, des gens sains et des collectivités saines. Elle a aussi donné des exemples tangibles grâce à de nombreux modèles de réussite, tels que le « Port Medway Grocer », une épicerie de campagne et un bureau de poste qui a redynamisé sa petite communauté rurale, ainsi que la « Meander River Farm », à qui personne ne voulait avancer de l’argent jusqu’à ce qu’ils aient reçu leur premier 25 000 $ de FarmWorks.

Rose Murphy, copropriétaire de la « Townhouse Brewpub & Eatery » à Antigonish, est venue à la rencontre pour expliquer comment elle et son partenaire furent en mesure de lancer leur propre restaurant par l’entremise d’un modèle RSC (Restaurant soutenu par la communauté), qui a été adapté du modèle des ASC (Agriculture soutenue par la communauté). Ça fonctionnait comme ceci : 50 personne ont payé 1000 $ chaque pour s’inscrire à leur restaurant et, une fois que le restaurant a ouvert ses portes, ils recevaient une carte cadeau par mois de 25 $ pour le restaurant pendant 4 ans (pour un total de 1 200 $ en nourriture et en boisson !). Ce modèle est similaire aux ASC puisque les clients partagent les risques avec les propriétaires du commerce. Bien que le montant recueilli de 50 000 $ n’était pas suffisant pour lancer la « Townhouse », cela a aidé Rose et son partenaire à obtenir 100 000 $ en prêts plus traditionnels de la part de 7 investisseurs privés et, éventuellement, un prêt de leur Caisse populaire. Le modèle de réussite de Rose fut vraiment une inspiration, surtout parce que le restaurant fait ses provisions auprès de plus de 30 producteurs locaux, parce qu’il emploie 28 personnes et qu’il brasse sa propre bière !

Jeff Harriman, Analyste principal auprès de la Commission des services financiers aux consommateurs (CSFC) au N.-B., fut le dernier conférencier de l’avant-midi et il a présenté à tout le monde les Corporations de développement économique communautaire (CDÉC), soit la version néo-brunswickoise du CEDIF. La différence fondamentale entre le CEDIF et les CDÉC, c’est qu’alors que les CEDIF offrent des prêts communautaires, les CDÉC offre de l’investissement communautaire. Pour de plus amples renseignements sur les CDEC, consultez www.fcnb.ca/cedc.html. Une partie du rôle de Jeff auprès de la CSFC, s’est de développer des marchés de capitaux, tels que du financement participatif. Il explore présentement les possibilités d’importer le modèle des CDÉC au Nouveau–Brunswick afin que les prêts communautaires deviennent une possibilité ici. Si vous êtes intéressés à ce que cela se produise, soit comme prêteur ou emprunteur, veuillez le contacter au (506) 643-7749.

L’avant-midi s’est terminée par un repas-partage, qui fut un grand festin puisque la plupart des participants étaient des gens qui ont dévoué leurs vies à de la bonne nourriture ! La pause fut également favorable parce qu’elle a également permis de se rattraper avec les amis et d’en faire de nouveaux. Un des hauts points de l’activité, ce fut d’observer toutes les nouvelles connexions surprenantes qui furent établies et qui vont sûrement mener à des amitiés et à plus de mobilisation au sein de la nouvelle communauté fermière à l’avenir.

Après le repas du midi, nous avons entamé un forum de discussion en demandant à tout le monde de suggérer des sujets. Il devint rapidement clair pourquoi de telles rencontres sont précieuses — nous avions 15 sujets inscrits au tableau en peu de temps, à partir « d’unifier nos voix », aux produits à valeur ajoutée et leur transformation, au financement participatif et jusqu’à la gestion des RH sur la ferme. Nous nous sommes ensuite divisés en deux groupes ; l’un discutant le financement et l’autre les médias sociaux et la mobilisation. Bien qu’il y avait certainement de la valeur à ces conversations, tout en réfléchissant sur cette activité, nous avons reconnu que de plus petits groupes auraient été plus efficaces parce qu’ils auraient permis à une plus grande diversité de gens de s’exprimer et de couvrir plus de sujets.

Finalement, la journée s’est terminé en plein air ! Nous avons repris le chemin en direction de la parcelle de 700 acres de « Community Forests International », chez Whaelghinbran Farm, qu’ils sont en train de transformer en un Campus d’innovation rurale. Sur place, Zach Melanson, le directeur des communications, ainsi que Shamus Griffith, le bâtisseur écologique, nous ont amené faire une tournée des terres dont ils sont les intendants et pour en savoir plus sur leurs visions pour l’avenir. Ils nous ont amené à leurs cabanes dans le fond des bois et nous ont expliqué comment elles furent construites, en plus de discuter comment ils étaient devenus les premiers au N.-B. à vendre des crédits de carbone sur leur lot boisé. Ils travaillent pour que les crédits de carbone soient une possibilité plus accessible pour d’autres propriétaires fonciers du Nouveau-Brunswick, de sorte que l’on puisse donner une valeur à nos arbres debouts. (SVP noter: L’UNF a des sentiments mitigés au sujet des crédits de carbone – cliquez ici pour en savoir plus.)

Ouf ! Ce fut une longue et merveilleuse journée d’apprentissage. Merci une fois de plus à nos conférenciers et à tous nos participants. Nous espérons qu’à l’avenir nous pourrons observer une croissance exponentielle du nombre d’activités qui rassemblent les nouveaux fermiers et les aspirants afin que l’on puisse continuer à réaliser notre vision d’une bonne intendance des terres et des systèmes alimentaires des Maritimes et ainsi bâtir des communautés saines et dynamiques.

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